"Laissez-le", on crié certains membres de son comité de soutien alors que, assailli par photographes et caméras, il tentait de se frayer un chemin vers la salle d'audience comble, s'appuyant sur l'épaule de son épouse.
Le médecin est poursuivi pour "empoisonnement sur personnes particulièrement vulnérables", cinq femmes et deux hommes en fin de vie hospitalisés dans une unité du service des urgences de l'hôpital de Bayonne où il travaillait; ces personnes étaient décédées peu après leur admission, entre mars 2010 et juillet 2011.
A ce jour, aucune famille de victime n'a porté plainte. Une seule famille s'était constituée partie civile et un proche de victime en a finalement fait autant dans une lettre au président lue à l'audience.
Yves Geoffroy, fils d'André Geoffroy, mort le 24 février 2011, a indiqué dans ce courrier avoir réfléchi pendant le week-end et vouloir ainsi partager son "ressenti".
Sa sœur Sylvie, avait elle indiqué au cours de l'enquête qu'elle avait eu un contact avec un médecin à qui elle avait indiqué ne pas vouloir d'acharnement thérapeutique. Elle avait cependant, aussi, dit avoir eu des contacts avec le docteur Bonnemaison, sans qu'il fut question d'abréger sa vie.
L'affaire avait éclaté le 10 août 2011, lorsque l'urgentiste avait été placé en garde à vue, après avoir été dénoncé par des infirmières et une aide-soignante: elles avaient noté des agissements et propos, selon elles, suspects de l'urgentiste, qui dans un cas aurait même dit "je m'en occupe personnellement, l'histoire n'a que trop duré".