En 2021, aux États-Unis, TJ Hoover, 36 ans, est déclaré en état de mort cérébrale après une overdose. Le lendemain, la famille Hoover doit prendre une décision difficile et décide de débrancher le respirateur artificiel. C’est seulement à ce moment-là qu’elle apprend que le trentenaire avait décidé, des années plus tôt, de s’inscrire à la liste des donneurs d’organes potentiels. Des examens médicaux sont menés pour s’assurer que ses organes sont viables pour une transplantation. Des tests cardiaques sont notamment réalisés, sans que le personnel médical ne note visiblement quoi que ce soit d’étrange. Sa soeur confie par ailleurs une anecdote surprenante. Alors qu’elle se trouve aux côtés de son frère, il “ouvre les yeux” et se met “à suivre du regard” son entourage. “On nous a dit que c’était seulement des réflexes, que c’était normal”, confie-t-elle, assurant n’avoir rien dit. “Qui sommes-nous pour mettre en doute le personnel médical?”, lâche-t-elle. Son frère est conduit à la table d’opération comme prévu.
Alors qu’il est opéré pour prélever ses organes, les médecins se rendent compte qu’il est toujours vivant. Des professionnels de santé tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme.
Après ce réveil inespéré, les médecins conseillent à Donna de ramener son frère chez elle et de prendre soin de lui. Ils lui assurent cependant que le trentenaire ne vivra sans doute pas longtemps. Trois ans après, TJ est toujours en vie, avec quelques difficultés à marcher ou parler, mais Donna ne cache pas sa colère. “Il a fait plusieurs tentatives ce jour-là pour nous dire: ‘je suis là’. Mais on l’a ignoré. Ils ont finalement arrêté l’opération parce qu’il montrait de trop nombreux signes de vie”, s’indigne-t-elle.
Alors que plusieurs années se sont écoulées depuis, plusieurs témoins, qui travaillaient dans le centre de prélèvement d’organes à l’époque, ont pris la parole pour demander que la procédure en place soit réexaminée, révèlent des médias américains cette semaine.
En janvier, Nyckoletta Martin, qui était employée au centre de dons d’organes, décide de contacter Donna. Elle tient à confier comment les choses se sont réellement passées. Nyckoletta Martin participait à l’opération du trentenaire quand elle dit avoir remarqué “qu’il bougeait”. “Il s’agitait un peu dans tous les sens sur le lit”.
“Et puis quand on l’a regardé, on pouvait voir qu’il y avait des larmes qui coulaient. Il était clairement en train de pleurer”.
Nyckoletta Martin indique que les deux médecins sont alors pris de panique et refusent de pratiquer l’opération. Depuis, Nyckoletta Martin confie avoir démissionné et avoir même suivi une thérapie. D’autres employés l’ont suivie, choqués par cet incident.
Depuis, d’autres témoignages ont été rendus publics, questionnant la procédure de prélèvement de dons d’organes. Ces personnes ont été entendues en septembre devant la Commission d’Énergie et du Commerce du Congrès.
Lu sur Le Salon Beige