Sur les coteaux en pentes Les vallons amoureux Un rayon de soleil Est passé sur nous deux J'attendais de ce ciel Qu'il me fasse juste un signe Et je vois mon château Sortir du cœur des vignes {Refrain:} Tu es mon millésime Ma plus belle année Pour ce bonheur en prime Que tu m'a donné Je suis à jamais ta terre C'est ça être père Après autant d'amour La saison des vendanges On récolte le fruit Le meilleur des mélanges (oh oh) La bouche est ronde et pleine Et le nez si discret Quel prénom allait-on bien pouvoir te donner? {au Refrain} Je ne sais pas de quoi Notre histoire sera faite Mais je me sens porté Un jour est une fête Quelques notes légères Les regards qui caressent Et je gagne en amour comme en gagne en noblesse C'est ça être père... C'est ça... C'est ça être Père... | C’est le printemps, le temps pascal. Il faut beau, chacun devrait être heureux. Pourtant, tout le monde ne l’est pas. Tous ont l’air stressé. Ils courent à travers la ville avec un agenda dans la tête. Pas une minute à perdre, il faut toujours faire mieux et plus vite. Bien sûr c’est important d’avoir beaucoup de projets, beaucoup d’ambitions. Mais ne passons pas à côté du plus important. Et si on s’arrêtait en s’extasiant devant la beauté, si on s’émerveillait devant la gentillesse, le sourire des gens, si on se réjouissait devant leur disponibilité au lieu de s’énerver parce que rien n’avance ? C’est vrai qu’il y a plein de choses à faire, mais il ne faut pas avoir peur de savoir refuser des choses pour se consacrer pleinement à celles qui en valent vraiment la peine. Dans notre vie, il arrive que les événements ne se produisent pas au moment voulu : « Ah non, pas maintenant, je n’ai vraiment pas le temps ! » Or si on y réfléchit, on n’aurait jamais eu le temps à un autre moment non plus. De même quand on est enceinte. Parfois on aurait aimé que l’enfant ne vienne pas aussi vite. On regarde son agenda et on se dit que comme il naîtra en été, ça n’ira pas : il y a les vacances, le congrès untel, etc. Mais des congrès il y en aura d’autres, alors que cet enfant est unique, c’est génial. Alors si on se disait plutôt, en ayant toujours son agenda à la main, que ce sera chouette, qu’il naîtra pendant les vacances scolaires, qu’on pourra bien fêter son anniversaire, qu’il n’ira pas à l’école ce jour-là, etc. N’est-ce pas mille fois mieux ? Pascal Obispo, dans la chanson, s’émerveille de toute la beauté qu’il perçoit, des mille et une choses qui rendent la vie agréable quand on y fait attention, qui montrent qu’on est heureux. Ainsi, il voit les coteaux en pente. Il aurait aussi bien pu observer que quand on se promène à vélo de par ces coteaux en pentes (pas forcément en descente), c’est beaucoup moins agréable. De son enfant aussi il ne voit que les beaux côtés : un petit nez discret (il aurait pu dire qu’il trouve le nez trop petit). « Il s’assied déjà » alors qu’il est peut-être en retard par rapport aux autres enfants. Obispo a choisi le bonheur. Il est heureux. « C’est ça être père » : s’émerveiller de tout à chaque instant. Je ne veux pas dire qu’il faille arrêter le temps. C’est impossible. Ni tout subir béatement. Mais au contraire, continuons, confiants, sur notre lancée. Faisons-nous les humbles instruments, les petites pierres qui savent que le maître de l’ouvrage leur trouvera, au meilleur moment, la place qui leur revient dans l’édifice qu’il construit. Anne-Chantal |
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Anne-ChantalEtudiante en littérature, Anne-Chantal vous livre à chaque fois que l'actualité lui laisse un peu de place dans le périodique, un commentaire sur une chanson qui l'a touchée! A suivre :) Archives
April 2017
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