Elle a éteint la lumière, Et puis qu’est-ce qu’elle a bien pu faire ? Juste après ? Se balader, prendre l’air ? Oublier le sang, l’éther, C’était la nuit ou le jour ? Juste après ? Deux, trois mots d’une prière, Ou plutôt rien et se taire, Comme un cadeau qu’on savoure, Qu’a-t-elle fait ? Un alcool, un chocolat, Elle a bien un truc comme ca Dans ces cas-la. Le registre, un formulaire, Son quotidien l’ordinaire, Son univers. A-t-elle écrit une lettre ? Fini un bouquin peut-être ? Une cigarette ? Qu’est-ce qu’on peut bien faire, Après ca ? Elle y est sûrement retournée Le regarder respirer, Puis s’est endormie. Comme dormait cet enfant, Si paisible en ignorant, Qu’on en pleurait jusqu’ici. Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire, Après ca ? | A force de se poser inlassablement la question « mais qu’est-ce qu’elle a bien pu faire juste après ? », J.-J. Goldman nous fait nous poser une autre question : « mais qu’a-t-elle bien pu faire avant qui rende cet après si intéressant ? ». Cette chanson a beau être un classique, on ignore souvent ce qui se cache derrière le texte. Comme les paroles ne nous révèlent pas grand-chose, ce sera la clip qui nous en dira un peu plus long (pour les intéressés il est sur YouTube : Jean-Jacques Goldman- juste après) En un premier temps, un message apparaît : « Je suis tombé sur ce documentaire par hasard, une nuit en zappant. Happé par les images violentes, presque complaisantes, puis miraculeuses pour cette femme et son quotidien de vie ou de mort. ». Après on voit surtout une horloge, avec son « tic-tac »incessant et des yeux, parfois mouillés, des paysages, ... toutes des choses qui à première vue n’ont pas beaucoup de rapports entre elles. Et c’est là que Goldman pose toutes ces questions. Des questions auxquelles on n’a pas (encore) de réponse. Et tout à coup la musique s’arrête pour faire place au tic-tac rapide de l’horloge. On assiste à une naissance. Les yeux sont fixés sur les gestes précis du médecin et de l’infirmière. Mais voilà qu’ un problème survient. Et la confusion se devine dans toutes sortes de détails : l’infirmière s’acharnant à réveiller le bébé, les yeux qui s’agrandissent, l’aiguille de l’horloge qui n’avance plus. On voit les gestes toujours déterminés de l’infirmière qui semble s’acharner à faire vivre cet enfant, et surtout cette aiguille qui n’avance toujours pas. Elle part mais elle revient aussitôt. Comme si elle était indécise quant à la suite des évènements. C’est plus angoissant que si elle restait sur place. Et cet enfant qui ne veut toujours pas ouvrir les yeux ! Tout semble happé par les mouvements de l’infirmière. Et petit à petit le rouge remplace le blanc de l’horloge... Soudain, presque miraculeusement, la musique repart, l’aiguille repart elle aussi, le médecin soupire... d’aise en même temps que les yeux de la petite fille s’ouvrent. Et on se sent à nouveau respirer. A ce moment seulement on commence à comprendre le questionnement du chanteur. Tout cela se passe en Afrique, au Zaïre. Le matériel utilisé n’est peut-être pas des plus modernes, mais là au moins ils ont la volonté de faire vivre leurs enfants (et avec quels résultats): « Ce que vous allez voir, vous ne le verrez jamais ailleurs. Parce que chez nous quand un bébé naît à moitié mort, il y a couveuse, réanimation et tout le tremblement. Ici rien. » Pour ceux qui veulent voir le reportage ou qui veulent en savoir plus long sur l’origine du clip, n’hésitez pas à faire le détour par YouTube (« juste après-origines du clip »). Je remercie en tout cas notre « ami » sur facebook qui a eu la lumineuse idée de poster le reportage ! « Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire après ça ? » Témoigner de la beauté de la vie évidemment :) Comme quoi, Facebook et YouTube peuvent apporter de bonnes choses. Anne-Chantal |
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Anne-ChantalEtudiante en littérature, Anne-Chantal vous livre à chaque fois que l'actualité lui laisse un peu de place dans le périodique, un commentaire sur une chanson qui l'a touchée! A suivre :) Archives
April 2017
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