Les "vrais jumeaux" ou jumeaux monozygotes proviennent de la division d'un seul et unique oeuf fécondé (le zygote). Séparé en deux, l'oeuf donne naissance à deux embryons qui vont se développer parallèlement dans l'utérus de la mère. Les deux bébés ont alors le même patrimoine génétique, ce qui leur donne des sexes et une apparence identiques.
Mais les jumeaux monozygotes sont bien moins fréquents que les jumeaux dizygotes ou "faux jumeaux" qui sont eux issus de deux oeufs distincts.
Des jumeaux plus ou moins liés
En terme de chiffres, les jumeaux monozygotes représentent actuellement environ 5% des grossesses gémellaires. Toutefois, il existe différentes formes de jumeaux en prenant en compte deux autres facteurs : le chorion (placenta) et le sac amniotique. En fonction de la période à laquelle l'oeuf fécondé s'est divisé en deux, les jumeaux vont partager ou non ces deux éléments.
Lorsque la division a lieu dans les tout premiers jours après la fécondation, la grossesse va aboutir à la formation de deux placentas et de deux cavités amniotiques, chaque bébé aura les siens, comme de "faux jumeaux". On parle alors de grossesse bichoriale et biamniotique. Ceci représente un tiers des grossesses gémellaires.
Si la division a lieu entre 3 et 6 jours après, il y aura un seul placenta (monochoriale) et deux cavités amniotiques (biamniotique). Cette forme représente 70% des cas de vrais jumeaux. Néanmoins, il existe un troisième cas beaucoup plus rare. Si la division de l'oeuf a lieu après la formation du placenta et de la cavité amniotique, les deux bébés partageront les mêmes.
On parle alors de grossesse monochoriale et monoamniotique. Ceci survient dans une grossesse gémellaire sur 10.000. C'est ce qui s'est produit pour les deux petites Américaines.
Grossesse sous surveillance
Le fait que les deux bébés partagent le même placenta et la même poche amniotique signifie qu'ils sont en contact permanent pendant tout leur développement. Mais cela représente aussi des risques pour eux, notamment celui que l'un des bébés s'emmêlent dans le cordon de l'autre. C'est pourquoi Sarah Thistlewaite a dû régulièrement passer au Akron General Medical Center afin que ses filles soient surveillées.
"Mentalement, c'est très difficile. C'est une expérience pénible à traverser", a confié à ABC News l'Américaine déjà mère d'un petit garçon. "Ils vous relient à des moniteurs mesurant le rythme cardiaque pour chercher des variations ou un ralentissement cardiaque. J'avais des échographies chaque semaine". Mais la grossesse s'est finalement parfaitement bien terminée vendredi dernier.
Les médecins avaient programmé une césarienne à 33 semaines pour que les bébés ne deviennent pas trop gros, ce qui aurait accru les risques. Les petites ont été sorties précautionneusement du ventre de leur mère mais elles se sont rapidement retrouvées.
Présentation émouvante
Lorsque les praticiens ont tenu les filles au-dessus des draps pour les montrer à leurs parents, elles se sont attrapées la main. "Je ne pensais pas qu'elles sortiraient et se mettraient instantanément à se tenir les mains. C'était irrésistible. Je n'ai même pas les mots pour le décrire. Il n'y avait pas un oeil de sec dans toute la salle d'opération", a raconté la mère.
Si les médecins ont confirmé que Jenna et Jillian étaient en bonne santé, elles présentaient quelques problèmes respiratoires et ont donc été emmenées dans l'unité néonatale du Akron Children's Hospital. Dimanche, Sarah, son mari et leur fils âgé de 15 mois ont toutefois pu célébrer la fête des mères comme il se doit en famille.
En savoir plus: http://www.maxisciences.com/jumeau/grossesse-les-jumeaux-mono-mono-une-naissance-exceptionnelle_art32574.html
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