Quelles que puissent être les différences politiques sur d'autres aspects, merci à Xavier Breton, à Jean-Frédéric Poisson, à Nicolas Dhuicq, à Yannick Moreau, à Olivier Marleix, à Jacques Bompard, à Jean-Christophe Fromantin. ![]() Tribune. Le 26 novembre, jour anniversaire de l’ouverture du débat il y a quarante ans, l’Assemblée nationale est appelée à voter une résolution affirmant un prétendu « droit fondamental à l’avortement ». Comment peut-on accepter de mettre aux voix la vie humaine ? Il n’y a qu’une façon de le faire : en trompant le peuple par un mensonge, en lui faisant croire que l’avortement ne tue personne et que celui qui ose émettre des doutes menace la République. C’est ce que l’historien Pierre Chaunu appelait « le mensonge qui tue ». Perpétré depuis quarante ans, ce mensonge tache la démocratie en apportant la preuve que le risque existe toujours de faire voter le pire. On rétorquera que, selon les sondages, une écrasante majorité de citoyens est favorable à l’avortement. Il faudrait voir … L’Etat en fait une promotion éhontée, la Sécurité sociale assimile l’enfant avorté à une maladie guérie, les médecins sont traduits devant le conseil de l’ordre s’ils ont le malheur de suggérer qu’une femme peut garder son enfant, les associations pro-life font l’objet d’une chasse aux sorcières et les autorités morales sont tétanisées à l’idée de prendre la parole publiquement sur le sujet. La démocratie est aussi rongée de l’intérieur par le mécanisme des « illégalités fécondes ». Le juge amorce le mouvement en ne punissant plus certaines infractions et une spirale libertaire s’enclenche. A l’image de l’avortement, l’interdit devient une tolérance, puis une exception légalisée, puis un droit commun, puis un droit fondamental, puis une obligation. Rappelons l’oukase du CSA enjoignant aux chaînes TV de ne pas passer une vidéo donnant la parole à des jeunes trisomiques pour ne pas culpabiliser les femmes ayant avorté. Le droit à l’avortement est supérieur à la liberté d’expression de ses rescapés ! Citons aussi ce qui s’est passé pour la recherche scientifique qui utilise et détruit des embryons humains. En quelques années, ce qui était considéré comme une horreur est devenue un droit pour les chercheurs. L’exception devient la règle. Il devient impossible de défendre les embryons humains qui sont moins bien protégés que les animaux ou que certaines espèces végétales. Et le dire conduit à être censuré par un gouvernement des juges. C’est ce qui ne manquera pas d’arriver avec l’euthanasie. Puisque de nombreux médecins délivrent déjà la mort par compassion et ne sont plus punis depuis longtemps, alors légalisons l’euthanasie. Il deviendra peu à peu interdit de s’y opposer, voire de s’y soustraire. Il suffit de voir les parents de Vincent Lambert déjà condamnés par une justice médiatique qui leur conteste le droit de résister à ceux qui attentent à la vie de leur fils. Enfin c’est surtout le « déclin du courage » qui anémie la démocratie. Quand la quasi-unanimité du personnel politique accepte d’être complice d’une désinformation massive qui nous ressert des slogans éculés sur la réticence du corps médical, les délais, l’exil à l’étranger, de qui se moque-t-on ? Ou plutôt qui a-t-on peur de contrarier ? Il n’est pas un jour où notre société ne déplore la perte des valeurs, l’effacement des repères et la dépression collective. Et la classe politique ne trouve rien de mieux que se prononcer sur un droit fondamental à faire mourir l’enfant avant sa naissance ? Au-delà du monde politique, on aurait envie de dire : où sont les hommes ? Ont-ils conscience que leur démission depuis quarante ans a précipité les femmes dans un piège, qu’elles mettent une vie entière à tenter d’oublier, à « lui » pardonner et à se pardonner ? Les sites, les blogs, les forums de discussion de femmes débordent de témoignages glaçants et bouleversants. Les hommes politiques qui vont voter demain comprennent-ils que les femmes restent toujours mères de l’enfant avorté et que le deuil n’est plus jamais possible quand il y a « un droit à » ? Toujours, jamais ! Ce ne sont pas les femmes qui avortent qu’il faut condamner, mais les hommes qui, en détournant le regard, les enferment par leur vote entre le « toujours » et le « jamais ». Merci à Peru defiende la vida
Jusqu’au bout de la vie Auteur: ELIANE CATORC Dans: MEDECINE, SCIENCES | Commentaires : 0
Quand la médecine ne peut plus guérir, l’appel à s’engager auprès de la personne malade se fait d’autant plus pressant. Pour que le patient ne soit pas réduit à n’être plus que « Celui qui va mourir », sa qualité de vie devient l’objectif prioritaire. Telle est la visée des soins palliatifs encore si méconnus. LA LOI LEONETTI: SAUVEGARDER LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE La loi Leonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie dans ces circonstances fait obligation à la médecine de sauvegarder la dignité de la personne en lui assurant la meilleure qualité de vie possible. Respecter cet engagement de soins suppose de résister à la triple tentation : - de l’abandon, - de l’acharnement thérapeutique, et - de l’euthanasie. Ces comportements ne sont opposés qu’en apparence car ils s’enracinent dans le même refus de laisser la mort advenir en son temps et dans le même mouvement de fuite. En s’obstinant au-delà du raisonnable, en délaissant le malade, en allant jusqu’à supprimer le souffrant, la médecine révèle un véritable enjeu de pouvoir de l’homme sur l’homme et risque d’ignorer à terme celui qu’elle est censée servir. « Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour enfanter et un temps pour mourir ».[1] UNE APPROCHE GLOBALE ET MULTIDISCIPLINAIRE Reconnaître et admettre les situations où la maladie ne peut être guérie incite à porter une attention particulière au patient et faire de sa qualité de vie l’objectif prioritaire. Telle est la visée des soins palliatifs encore si méconnus. Une attention est alors portée dans une approche globale et multidisciplinaire aux différents besoins physiques, psychiques, relationnels, sociaux et spirituels de la personne, pour mettre en place un projet de soins personnalisé auquel le sujet et son entourage prennent une part la plus active possible. Information sur sa situation médicale, nécessité de son consentement éclairé ou possibilité de refuser un ou plusieurs traitements, invitation à désigner une personne de confiance et à rédiger des directives anticipées, sont des droits désormais reconnus par la législation à la personne pour l’expression de ses choix. La démarche palliative, n’exclut aucun acte diagnostique ou thérapeutique a priori, mais elle entend évaluer avec soin la pertinence de tout acte au regard des bénéfices attendus pour le sujet concerné. LE RÔLE DES SOIGNANTS Poser les gestes d’un accompagnement vraiment humain et soignant ne relève pas de la responsabilité du seul médecin, selon une vision très hiérarchisée de l’organisation des soins. Mais il s’agit vraiment de l’affaire de toute une équipe qui fonctionne en interdisciplinarité, afin d’aborder au mieux la singularité et la complexité de chaque patient dans toutes ses composantes. La personne en fin de vie attend des soignants qui l’entourent non seulement d’être soulagée mais aussi la confirmation de son indéniable dignité. Attester de sa dignité n’est pas que de mots mais de regards, de présence, de gestes, de pratiques, de décisions qui signent le respect effectif du patient. Il est ainsi appréhendé en tant que vivant jusqu’au bout de sa vie, être de chair et de sang mais aussi de sentiment, de parole, de volonté, de relation, de désir et d’esprit. Plus que de techniques spécifiques, la démarche palliative nécessite donc fondamentalement un changement de perspective comme y invite Paul Ricœur : « Le regard qui voit l’agonisant comme encore vivant, comme en appelant aux ressources les plus profondes de la vie, comme porté par l’émergence de l’Essentiel dans son vécu de vivant-encore est un autre regard. C’est le regard de la compassion et non du spectateur devançant le déjà-mort.» QUELLE VALEUR POUR LA VIE ? QUELLE FIN DE VIE ? « Acquérir des compétences pour traiter la douleur, être inventif dans la recherche et l’amélioration des soins palliatifs, sont autant de réponses pertinentes aux souffrances physiques, psychiques, spirituelles, relationnelles et sociales des personnes handicapées, âgées ou en fin de vie. » Dans nos sociétés où le « faire » est survalorisé, la limitation des capacités peut être assimilée à tort à une perte de valeur de l’être. La dignité, réduite à l’estime de soi, serait alors conditionnelle et dépendrait de certaines caractéristiques, ouvrant la porte à la détermination de seuils dans l’humanité. Sommes-nous prêts à déclarer certaines vies indignes d’être vécues ? Acquérir des compétences pour traiter la douleur, être inventif dans la recherche et l’amélioration des soins palliatifs, sont autant de réponses pertinentes aux souffrances physiques, psychiques, spirituelles, relationnelles et sociales des personnes handicapées, âgées ou en fin de vie. Tentées de se détourner du visage de l’autre, plus particulièrement du visage de l’homme souffrant, la médecine et la société toute entière gagneraient à se laisser interpeller par cette petite histoire rabbinique : « Comment savoir avec certitude lorsque la nuit se termine et que commence le jour ? C’est lorsque vous pouvez regarder le visage de votre voisin et reconnaître en lui ou en elle un frère ou une sœur en humanité. Tant que vous ne pouvez discerner cette réalité, quelle que soit l’heure du jour, il fait toujours nuit. » [1]Qohélet 3, 1-2 source: Ecologie humaine Cliquez sur les images pour accéder aux informations de la Fondation Lejeune.
> Source : la Fondation Lejeune > Soutenez la Fondation Lejeune via Facebook > 20 ans après le décès de J. Lejeune > La Tribune de Fabrice Hadjadj : Contre le microscope, voir le plus petit Bonjour !
Merci de votre présence et merci aussi pour vos vœux : que le Seigneur me prête vie et santé ! Mais cela dépend aussi des médecins, qu’ils aident le Seigneur ! Je tiens en particulier à saluer l’Assistant ecclésiastique, Mgr Edoardo Menichelli, le cardinal [Dionigi] Tettamanzi, qui fut votre premier assistant, et à adresser une pensée spéciale au cardinal Fiorenzo Angelini qui a suivi la vie de l’association pendant des décennies et qui, aujourd’hui très malade, a été hospitalisé ces jours-ci. Je remercie également le président pour les beaux vœux qu’il m’a adressés, merci. Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, grâce aux progrès scientifiques et techniques, les possibilités de guérison physique ont considérablement augmenté ; néanmoins, sous certains aspects, la capacité de « prendre soin » de la personne, surtout quand celle-ci est souffrante, fragile et sans défense, semble diminuer. En effet, les conquêtes de la science et de la médecine peuvent contribuer à améliorer la vie humaine mais à condition de ne pas s’éloigner de la racine éthique qui caractérise ces disciplines. Pour cette raison, vous, médecins catholiques, vous vous efforcez de vivre votre profession comme une mission humaine et spirituelle, comme un véritable apostolat. L’attention envers la vie humaine, plus particulièrement celle qui souffre le plus de difficultés, autrement dit le malade, la personne âgée, l’enfant, implique profondément la mission de l’Église. Cette dernière se sent également appelée à participer au débat qui a pour objet la vie humaine, en présentant sa propre proposition fondée sur l’Évangile. Dans beaucoup d’endroits, la qualité de la vie est liée principalement aux possibilités économiques, au « bien-être », à la beauté et aux plaisirs de la vie physique, oubliant d’autres dimensions plus profondes – relationnelles, spirituelles et religieuses – de l’existence. En réalité, à la lumière de la foi et d’une juste raison, la vie humaine est toujours sacrée et toujours « de qualité ». Il n’existe pas de vie humaine plus sacrée qu’une autre : toute vie humaine est sacrée ! Tout comme il n’existe pas de vie humaine qualitativement plus significative qu’une autre, en vertu de moyens, droits, opportunités économiques et sociales plus grands. C’est ce que vous, médecins catholiques, vous essayez d’affirmer tout d’abord par votre attitude professionnelle. Vous travaillez en témoignant par la parole et l’exemple que la vie humaine est toujours sacrée, valable et inviolable, et, comme telle, doit être aimée, défendue et soignée. Cette attitude professionnelle qui vous caractérise, enrichie par un esprit de foi, est une raison de plus pour collaborer avec tous ceux qui – même sans les mêmes perspectives religieuses ou la même ligne de pensée – reconnaissent la dignité de la personne humaine comme critère dans leur activité. En effet, si le serment d’Hippocrate vous engage à être toujours des serviteurs de la vie, l’Évangile vous pousse à aller plus loin : à l’aimer toujours et à tout moment, surtout quand celle-ci a besoin d’attentions particulières et de soins. En 70 ans d’activités dignes d’estime, c’est ainsi que les membres de votre association ont agi. Je vous exhorte à persévérer avec humilité et confiance dans cette voie, en vous efforçant de poursuivre vos objectifs statutaires qui, au plan médical et moral, incluent l’enseignement du magistère de l’Église. La pensée dominante propose parfois une « fausse compassion » : celle qui estime que favoriser l’avortement est aider la femme, que procurer l’euthanasie est un geste digne, que « produire » un enfant considéré comme un droit au lieu de l’accueillir comme un don, est une conquête scientifique; tout comme utiliser des vies humaines comme des cobayes de laboratoire pour, présume-t-on, en sauver d’autres. La compassion évangélique c’est au contraire accompagner au moment du besoin, c’est la compassion du Bon Samaritain, qui « voit », qui « a pitié », s’approche et offre une aide concrète (cf. Lc 10,33). Votre mission de médecins vous met quotidiennement en contact avec tant de formes de souffrance : je vous encourage à les prendre en charge comme de « bons samaritains », en veillant tout particulièrement aux personnes âgées, aux malades et aux infirmes. Être fidèle à l’Évangile de la vie et au respect de celle-ci comme don de Dieu, demande parfois des choix courageux et à contre-courant qui peuvent, dans certaines circonstances particulières, aller jusqu’à l’objection de conscience. Avec toutes les conséquences sociales que ce genre de fidélité comporte. Nous vivons une époque d’expérimentations avec la vie. Mais nous l’expérimentons mal. Fabriquer des enfants au lieu de les accueillir comme un don, vous disais-je. Jouer avec la vie. Attention, cela est un péché contre le Créateur : contre Dieu Créateur, qui a créé les choses ainsi. Que de fois, dans ma vie de prêtre, j’ai entendu des objections comme : « Mais, dis-moi, pourquoi l’Église s’oppose-t-elle à l’avortement, par exemple ? Est-ce un problème religieux ? » – « Non, non. Ce n’est pas un problème religieux » – « Est-ce un problème philosophique ? » – « Non, non ce n’est pas un problème philosophique ». C’est un problème scientifique, car il s’agit d’une vie humaine et on ne saurait éliminer une vie humaine pour résoudre un problème. « Mais non, la pensée moderne… » – « Mais, écoute, dans la pensée antique comme dans la pensée moderne, le mot tuer veut dire la même chose! ». Et cela vaut aussi pour l’euthanasie : nous savons tous que, dans cette culture du rejet, tant de personnes âgées sont victimes d’une euthanasie cachée. Mais il y a aussi l’autre [euthanasie déclarée]. C’est comme dire à Dieu : « Non, la fin de la vie c’est moi qui la fais, comme je veux ». Un péché contre Dieu Créateur. Pensez bien à cela. Je souhaite que les 70 années de vie de votre association puissent stimuler un autre chemin de croissance et de maturation. Puissiez-vous collaborer avec toutes les personnes et institutions qui partagent avec vous l’amour de la vie et s’emploient à la servir dans sa dignité, sa sacralité et son inviolabilité. Saint Camille de Lellis, en suggérant sa méthode la plus efficace pour soigner un malade, disait tout simplement : « Mettez plus de cœur dans ces mains ». Mettez plus de cœur dans ces mains. C’est mon vœu à moi aussi. Que la sainte Vierge, la Salus infirmorum, soutienne les bonnes intentions que vous ferez pour continuer votre action. Je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi, et de tout cœur je vous donne ma bénédiction. Merci. © Traduction de Zenit.org Quel est le sens de l’écologie humaine dans les tempêtes politiques actuelles ? L’enjeu dépasse les joutes partisanes de la « petite politique ». L’écologie humaine est tout simplement notre avenir. Le seul. Elle relève de la « grande politique ». C’est le socle sur lequel peut se développer une société vraiment humaine. Elle donne comme exigence à la politique de prendre soin « de tout l’homme et de tous les hommes » dans toutes leurs dimensions. Cela suppose de prendre en considération nos écosystèmes familiaux, culturels et environnementaux, sans omettre les aspirations spirituelles qui définissent l’homme dès son origine.
Le temps de l’écologie humaine est venu car il faut relever les nouveaux défis posés à l’humanité par ses extraordinaires mutations culturelles et technologiques. C’est notre identité humaine qui est en cause. Il faut aussi répondre aux crises contemporaines face auxquelles l’homme se sent soudain dépassé par sa propre technique : financiarisation de l’économie, gaspillage des ressources, mutation du monde agricole, urbanisation désordonnée, culture de l’impudeur, du mensonge ou de la transparence, etc. Nous sommes devant un choix historique : humanisation ou déshumanisation ? Il requiert beaucoup de discernement, de courage et d’engagement. Face au « court-termisme » qui anéantit le débat politique, l’écologie humaine est visionnaire. Elle assume l’urgence du très long terme. Pourquoi ce courant est-il né en France ? Aussi désolés que nous puissions être par les errances éthiques cautionnées par nos lois et nos mœurs, la France reste le pays par excellence de la personne. Elle ose en cela faire exception. Elle a su résister jusqu’à maintenant à la marchandisation du corps alors que la plupart des pays frontaliers s’y sont engouffrés derrière les anglo-saxons et leur pragmatisme matérialiste. En France, la personne n’a pas de prix. Le corps humain et ses « produits » sont incessibles. La forte répulsion inspirée par la gestation par autrui chez une grande partie des « élites » françaises de toutes sensibilités politiques est significative. Alors que cette même GPA est arrivée sans débat dans de nombreux pays… En France, on réfléchit à l’homme et au sens de ses progrès. Le marché ne dirige pas tout. Nous savons bien que nos « Droits de l’Homme » sont souvent détournés et dénaturés par une idéologie égalitariste, fondée sur le fantasme de l’autonomie. Mais ils révèlent aussi notre souci de la dignité humaine, notre soif d’universalisme et notre aptitude au rayonnement culturel. Ce sont trois valeurs spécifiques à la France, « éducatrice des peuples ». Certains moquent l’arrogance française ; elle est le revers d’une générosité créative, attestée au fil des siècles par de grands élans altruistes : hier missionnaires, humanitaires aujourd’hui. Si les Français sont difficiles à gouverner, c’est qu’ils savent résister quand le pouvoir abuse de sa puissance. Nous n’aimons pas la loi du plus fort. C’est d’ailleurs la raison du sursaut de résilience que vient de déclencher la laïcisation individualiste de notre société. Changer le monde — plutôt que de le conquérir — c’est inscrit dans nos « gènes ». Qu’attendez-vous de ces premières assises ? Elles sont conçues comme un moment déterminant pour favoriser le tournant culturel que tant d’entre nous désirent, pour la France, l’Europe et le monde. Nous le sentons : une grande et belle perspective s’est préparée depuis des dizaines d’années dans les profondeurs de l’âme de la France. Nous devons la réaliser. Nous avons choisi pour ces premières Assises un titre en rupture avec toute idée de désenchantement : « La révolution de la bienveillance — Changeons le monde par nos initiatives ». Les Assises nous offrent l’opportunité de faire rayonner la culture de l’altruisme. Elles vont mettre en relation, en synergie la générosité et la créativité de centaines de personnes « conscientisées », et déjà engagées au service de la société. L’écologie humaine attire déjà d’autres personnes de bonne volonté attachées aux valeurs de confiance, de fidélité et de protection des plus faibles qui sont tout simplement humaines. à nous d’instaurer une société qui veille au bien, fondée sur l’anthropologie du don. Nous sommes loin du spectacle affligeant qu’offrent le microcosme politique et ses principaux leaders. La parole des « grands » a moins de valeur que celle des « petits ». Mais ces derniers ne doivent plus ignorer qu’ils détiennent en eux la clé du changement. Avez-vous les moyens d’une telle ambition ? La dégringolade accélérée de notre pays est telle qu’une personnalité comme Jacques Attali prône en substance le « chacun pour soi ». Nous disons au contraire : réunissons-nous ! à nous de prendre les rênes ensemble. À nous de changer la société, par sa base, c’est-à-dire par ses forces vives… Puis de bas en haut. Nous en avons les moyens et la responsabilité, à condition d’agir en veillant les uns sur les autres. Dans une société de la « déconstruction » en pleine perte — donc quête — de repères structurants, l’écologie humaine offre un recours. L’expression « écologie humaine » synthétise déjà l’aspiration de nombreux Français attachés à une anthropologie du réel. Humble, elle consent à ce qui est. Elle admet la vulnérabilité humaine. Elle est enracinée dans les familles, les associations et les territoires où se multiplient les initiatives au service du bien, du beau et du vrai. Déjà elle déroute ou fascine la technostructure en place par sa capacité à être là où la puissance publique est en échec : par exemple dans les quartiers difficiles, auprès des personnes handicapées ou âgées, des gens de la rue, des prostitués, des migrants, etc. Le réveil de la France n’arrive pas par hasard : depuis des dizaines d’années, des mouvements se développent au service de la personne, sans faire de bruit, à l’abri des projecteurs médiatiques et des récupérations partisanes. Ils ont mobilisé des centaines de milliers de personnes. Un extraordinaire tissu associatif et spirituel a fleuri. Aujourd’hui décomplexé, libre de toute inféodation politique, il est prêt à porter son fruit. Depuis le champ culturel jusqu’au champ politique. Lu sur "Ecologie Humaine" La veillée pour la vie sera précédée d'une journée de rencontre et formation pour les jeunes sur le thème de la défense de la vie. Bienvenue à tous. Plus d'informations:[email protected]
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Jeunes Pour la Vie
(JPV) est une ASBL dont l'objet social principal est la promotion et la défense de la vie humaine depuis sa conception jusqu'à la mort naturelle. ![]() N'hésitez pas à nous partager vos remarques, idées, ... soit via les commentaires aux articles soit via notre adresse mail: [email protected]
Chaque seconde, ce sont près de 1,5 avortements qui sont pratiqués dans le monde, soit 43,8 millions chaque année.
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February 2025
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