Le comité n'a pas non plus réussi à trouver un consensus pour savoir s'il faut au contraire créer des "cliniques de la mort" dont l'unique objet serait d'accompagner les patients en fin de vie qui répondraient aux conditions légales de l'euthanasie mais qui ne peuvent trouver de réponse à leur souhait dans l'institution qui les soigne, notamment parce que celle-ci refuse collectivement l'euthanasie.
Sur ces cliniques "de fin de vie", une partie des sages s'y sont montrés favorables "si les conditions légales sont réunies et par analogie avec des structures comme le planning familial". Des équipes de soutien aux médecins pourraient aussi se substituer en cas de refus des institutions.
Mais pour d'autres experts bioéthiques belges, l'existence de telles "cliniques de la mort" constituerait "une pression qui serait ressentie par le patient comme un devoir de mourir".
Les spécialistes s'accordent cependant pour dire que si de telles cliniques devaient voir le jour en Belgique, le colloque singulier entre le médecin et le patient devrait rester "incontournable. "Ces cliniques ne devraient pas être un lieu de transfert systématique d'une catégorie de malades", explique Marie-Geneviève Pinsart, professeur à l'ULB et membre du comité national de bioéthique.
Lu sur la DH