Un témoignage lu sur euthanasiestop.be:
L'amour c'était de se lever en pleine nuit pour lui apporter des soins, de passer des jours et des nuits à l'hôpital, de raconter des histoires, de veiller et de ne pas dormir. L'amour c'était d'accepter la souffrance, d'aller de l'avant et donner une chance à la vie. Et grâce à cela, l'amour renverse la mort, ou du moins la fait hésiter. Du haut de ses 15 ans, mon petit frère (le terme petit est devenu très relatif) va bien. Évidemment il devra encore passer sous le bistouri, il souffrira encore, il restera fragile. Il sait qu'il a des limites, qu'il doit faire attention, mais si la vie est à ce prix, je suis convaincue que ça en vaut la peine. Si demain on peut euthanasier des enfants, quel médecin insensé voudra encore consacrer son temps précieux à des opérations qui ont 1 chance sur 2 d'échouer ? Quel médecin voudra encore s'occuper d'enfants comme mon frère, sachant qu'ils devront l'opérer des dizaines de fois et encore, sans promesse de réussite? Si Simon-Pierre était né aujourd'hui, ne proposerait-on pas à mes parents de tout simplement l'euthanasier ? Et du coup, est-ce qu'on ne va pas arrêter le progrès médical? Je n'irais pas jusqu'à dire que Simon-Pierre à révolutionné la médecine, je suis sûre qu'il lui a permis d'avancer, et de donner à certains, comme à ma sœur, la vocation d'être médecin : un médecin qui soigne, guérit et prend soin. Pas un médecin qui tue.