L’Académie pontificale pour la Vie a exprimé sa grave préoccupation au sujet des dérives éthiques en Belgique, citant l’euthanasie des enfants malades.
Mgr. Renzo Pegoraro (photo), chancelier de l’Académie pontificale pour la Vie, a déclaré que l’institution est gravement préoccupée par l’extension de la loi sur l’euthanasie en Belgique. « Nous espérons que cette évolution peut être arrêtée, parce que nous voulons que ce débat public aille plus loin. Les gens doivent se rendre compte que l’extension de l’euthanasie aux mineurs a de graves conséquences, parce que les enfants sont fortement influencés par les effets psychologiques et physiques d’une maladie. Pourquoi n’est-il pas possible de leur offrir de très bons soins palliatifs ? »
Mgr. Renzo Pegoraro est convaincu que les enfants peuvent moins facilement prendre la bonne décision.
« La conviction universelle que les enfants sont plus vulnérables et fragiles et ont donc besoin d’un soutien supplémentaire, l’aide et les soins restent prédominantes. Nous acceptons les restrictions et la nécessité d’accepter le fait qu’une personne meurt. Mais nous ne comprenons pas pourquoi il est nécessaire d’anticiper ou de provoquer la mort. »
Une miséricorde mal comprise, qui balaie l’idée que chaque vie est digne de respect
Selon le chancelier de l’Académie pontificale, le projet de loi belge part d’une incompréhension, voire d’une perversion de la miséricorde. « Nous offrons la miséricorde, de bons soins palliatifs et le contrôle de la douleur et de la souffrance. Les enfants méritent les meilleurs soins, mais aussi tout le soutien des parents. Il est difficile de comprendre pourquoi les parents qui souffrent parce que leur enfant est en train de mourir, anticipent la mort et tuent leur enfant. Les parents eux-mêmes dépensent normalement le maximum pour sauver des vies. »
Mgr. Renzo Pegoraro rappelle qu’il y a dix ans, avec la légalisation de l’euthanasie en Belgique, notre pays a déjà été averti qu’il était sur une pente glissante. »Cette menace est en train de devenir une réalité concrète. Aujourd’hui, l’euthanasie est également susceptible d’être utilisée sur des enfants. Nous sommes de plus en plus éloignés de l’idée que chaque vie est précieuse et digne de respect« .
M. B. (d’après Kerknet)