"De sérieux indices prouvent que la loi n'a pas été correctement appliquée dans le traitement de la demande d'euthanasie de la patiente", déclare mercredi l'avocat du plaignant. Une démarche qui permettra de lever le doute qui plane sur cette affaire, estime l'UZ Brussel. La plainte concerne le professeur Wim Distelmans, président de la commission de contrôle de l'euthanasie en Belgique. C'est la première fois que le médecin favorable à l'euthanasie considéré comme un "pionnier" en la matière est l'objet d'une plainte.
Tom Mortier apprenait le 20 avril 2012 qu'une injection létale avait été administrée la veille à sa mère à l'hôpital universitaire néerlandophone UZ Brussel dans le cadre de sa demande d'euthanasie. La mère de M. Mortier souffrait d'une dépression chronique, accentuée en partie par les mauvaises relations qu'elle entretenait avec ses enfants.
Ses enfants n'ont pas été avertis de la procédure d'euthanasie. "Son fils, Tom Mortier, a donc décidé de porter plainte", annonce son avocat, Me Samuel Vinck. "Mon client a de bonnes raisons de penser que la loi n'a pas été correctement appliquée lors de l'euthanasie de sa mère", explique Me Vinck à Belga. "Nous avons trouvé des indices sérieux prouvant que les conditions de la loi sur l'euthanasie n'ont pas été respectées dans ce cas. Mon client est en droit de demander aux autorités compétentes d'examiner l'affaire."
"Tout ce que nous pouvons dire pour le moment, c'est qu'il n'est pas mauvais que l'affaire soit entendue par le tribunal", a réagi le porte-parole de l'UZ Brussel, M. Eeckman. "L'information apparaît constamment dans les médias, ce qui n'est positif pour aucune des parties impliquées. Le parquet tranchera une fois pour toutes sur cette affaire."
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