"Et si Pikachu n’était jamais né ? #SauvezPikachu."
Une accroche qui redirige vers leur jeu pour mobile, créé pour l’occasion. Le jeu n'est pas bien difficile. Il faut aider un couple de Pikachus à prendre une décision capitale : vont-ils garder l’oeuf issu de leur amour, bien que leur entourage leur conseille d’avorter ? Le format est curieux, mais il fonctionne, puisqu’il attire l’attention.
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— Mélina ? (@uneportuguese) August 5, 2016
Ligotés devant Beaubourg
C'était déjà le cas de la première action, le 4 juin dernier, "une sorte de happening d’intégration" selon le porte parole de ces militants anti-IVG (ils préfèrent qu'on les qualifie de "pro-vie"). Tout près du Centre Pompidou à Paris, les jeunes Survivants avaient su attirer les caméras des télévisions. Ils s'étaient ligotés en deux groupes : les 4/5e d’entre eux s’étaient attachés avec du sparadrap vert où était inscrit le mot "conforme", le 1/5e restant s’étaient entourés de rouge, "non-conforme". La main en l’air, l’annuaire replié pour signaler un absent parmi les 5 doigts, ils scandaient à l’unisson :
"Nous sommes tous des rescapés !"
Pourquoi un sur cinq ?
Pourquoi ce chiffre "un sur cinq" tant répété ? Les Survivants expliquent qu'en 2015, 800.000 personnes sont nées dans l’Hexagone, tandis qu'il y a eu environ 220.000 interruptions volontaires de grossesse. Les militants en concluent qu'un enfant sur cinq n’aurait pas eu la chance de naître. Et toutes les personnes, en particulier celles nées après 1975, date à laquelle la loi Veil a dépénalisé l’avortement, feraient partie selon eux des quatre cinquièmes de "Survivants".
Comme les Pikachus dans leur jeu mobile, les jeunes Françaises auraient recourt à l'IVG en raison de la lourde pression sociale, estiment-ils. Les responsables ? "Le corps médical qui ne veut prendre aucun risque, l’entourage qui culpabilise et les médias qui présentent l’IVG comme la solution idéale à une naissance non planifiée", peut-on lire sur leur site.
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