Toute critique est respectable si elle vise le bien commun et s’appuie sur des arguments rationnels
Le président du CAL ouvre sa chronique par ces mots : « A l’heure où certains ressortent leurs velléités d’interdiction et agitent à nouveau leur catalogue de peurs à l’occasion de l’anniversaire du vote de la loi dépénalisant partiellement l’avortement en Belgique, le Centre d’action laïque souhaite appeler tous les démocrates à débattre des questions éthiques avec calme et rationalité. Toute critique est respectable si elle vise le bien commun et s’appuie sur des arguments rationnels. Agiter des craintes liées à l’émotion ou à des dogmes ne contribue pas à un débat démocratique serein. A cet égard, nous devons constater que la violence des campagnes contre les partisans de la liberté de choix pour les femmes et l’agressivité de ceux qui leur dénient le droit de disposer de leur vie sont fort éloignées de la sérénité. Les arguments scientifiques ou philosophiques rationnels sont de plus en plus évincés du débat au profit de communications qui recèlent mensonges, supputations et amalgames. »
« Toute critique est respectable, si elle vise le bien commun. » Voici donc la vision du bien commun défendue par la Marche pour la vie, telle qu’expliquée sur leur site web : « La Marche pour la Vie a pour objectif de promouvoir le respect de la Vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Les participants demandent aux autorités compétentes la mise en place de politiques d’aide aux personnes dont la vie est remise en question par les difficultés et les souffrances qu’elles connaissent ou pourraient connaître, et l’abolition ou l’amendement de toutes les lois et décisions de justice contraires au respect intégral de la vie humaine. (…) Animés d’un grand respect pour chacun(e), les participants se désolidarisent de toute attitude blessante envers les femmes ayant subi un avortement. Les participants ne les jugent pas mais, au contraire, souhaitent les aider à prendre un nouveau départ. (…) Les participants établissent une distinction entre l’avortement, qui a pour but délibéré de supprimer une vie humaine et une intervention médicale qui aurait pour objectif de sauver la vie de la mère avec pour conséquence, inévitable et non recherchée en elle-même, le décès de l’enfant.»
« Toute critique est respectable, si elle s’appuie sur des arguments rationnels. » Les arguments rationnels existent et le nier ne contribue pas au « débat démocratique serein ». C’est ce que j’ai voulu rappeler dans une récente chronique, parue dans le quotidien « La Libre » : Avorter : un enjeu philosophique .