John Ellis Bush, dit « Jeb » Bush (62 ans) :
- 43e gouverneur de Floride (deux mandats complets : 1er mandat de janvier 1999 à janvier 2003 et 2e mandat de janvier 2003 à janvier 2007 où il a été réélu à sa succession), après avoir été secrétaire au commerce de l’État de Floride (en 1987 et 1988).
- Originaire du Texas (ancien protestant épiscopalien converti en 1995 au catholicisme romain), il est le deuxième fils de George H. W. Bush (ancien président des Etats-Unis de 1989 à 1993) après George W. Bush (ancien président des Etats-Unis de 2001 à 2009), ce qui le laisse pressentir comme l’un des plus lourds prétendants « naturels » pour la succession de Barack Obama à la Maison Blanche.
- Diplômé de la Phillips Academy d’Andover (Massachussetts) à l’instar de Lincoln Chafee, et l’Université du Texas à Austin (Texas), Jeb est, comme Donald Trump, un banquier/homme d’affaires qui s’est lancé en politique ; mais à la différence de ce dernier, Jeb a une expérience politique, celle de gouverneur d’État. A la différence de son frère aîné qui se comportait davantage comme un rentier, Jeb est perçu comme le véritable intellectuel de la famille Bush.
- Il est marié à une Mexicaine depuis ses 20 ans ; ensemble ils ont eu trois enfants dont l’aîné, George Prescott Bush, avocat de Dallas, vient d’être fraîchement élu « Texas Land Commissioner », un important poste exécutif spécifique à l’État du Texas au sein du Gouvernement de cet État.
- Position quant à l’avortement :
- En bref : depuis qu’il s’est converti au catholicisme et alors qu’il gouvernait la Floride, Jeb Bush s’est à plusieurs reprises présenté comme étant un gouverneur défendant la vie à tout prix, tant en ce qui concerne l’euthanasie que l’avortement. Il s’est d’ailleurs présenté comme le « gouverneur probablement le plus pro-vie des temps modernes »[1], bien qu’il soit favorable à la peine de mort, à la détention d’armes à feu et au mariage homosexuel.
- Le 4 août 2015, alors qu’il parlait de « Planned Parenthood » et des centres communautaires de soins, Jeh Bush a dit : « Je ne suis pas sûr que nous ayons besoin d’un demi-milliard de dollars pour les problèmes de santé des femmes »[2]. Plus tard dans la journée, il se rétracta : « En ce qui concerne les soins de santé pour les femmes, je me suis mal exprimé, car il y a des centres communautaires de soins pauvres, dans des régions reculées, voire d’autres organisations sanitaires qui ont besoin d’être totalement financées. Elles fournissent des services adéquats à toutes, mais particulièrement aux femmes pauvres qui n’ont généralement pas accès à ce dont elles ont besoin. Je faisais évidemment référence aux 500 millions de dollars du fonds fédéral alloué à « Planned Parenthood », une organisation qui participe cyniquement à la pratique inimaginable de la vente d’organes de fœtus »[3].
- A un rassemblement, le 25 août 2015, Bush a dit qu’il ne croyait pas que Planned Parenthood devrait recevoir quel que financement fédéral que ce soit parce que « en fait, ils ne s’occupent pas des vrais problèmes des femmes »[4].
- Après une visite au Centre de Grossesse de Caroline, en Caroline du Sud, le 22 juillet 2015, Bush a dit à propos de l’utilisation par « Planned Parenthood » des organes des fétus issus d’un avortement, que « cela me pose problème que l’on puisse vendre des parties d’un corps humain. Cela n’a pas de sens pour moi. Ce n’est pas une situation de compassion [envers les femmes qui ont subi un traumatisme suite à un avortement]. Le Congrès [fédéral américain] devrait mener une enquête sur ces abus parce que « Planned Parenthood » reçoit 500 millions de dollars d’une gouvernement fédéral »[5].
- Selon « Real Clear Politics », Bush « a pris une mesure légale, en inscrivant une autorisation parentale obligatoire à l’égard des adolescentes qui pensent à avorter et a soutenu le commerce controversé de plaques d’immatriculation « Choose Life » dans son État, dont les bénéfices ont été redistribués aux organismes qui soutiennent les femmes enceintes qui préfèrent l’adoption à l’avortement »[6].
- En bref : depuis qu’il s’est converti au catholicisme et alors qu’il gouvernait la Floride, Jeb Bush s’est à plusieurs reprises présenté comme étant un gouverneur défendant la vie à tout prix, tant en ce qui concerne l’euthanasie que l’avortement. Il s’est d’ailleurs présenté comme le « gouverneur probablement le plus pro-vie des temps modernes »[1], bien qu’il soit favorable à la peine de mort, à la détention d’armes à feu et au mariage homosexuel.
[1] Ph. Boulet-Gercourt, “Le troisième Bush”, L’Obs, n°2168, 8 janvier 2013, pp. 52-55.
[2] E. Stokols, “Bush’s ad-lib offers Democrats another gift”, Politico.com, 4 août 2015.
[3] “Jeb Bush Statement on Federal Funding for Planned Parenthood”, Jeb2016.com, 4 août 2015.
[4] N. Gass, “Jeb: Planned Parenthood isn’t doing women’s health issues”, Politico.com, 25 août 2015.
[5] E. O’Keefe, “Jeb Bush: Congress has every right to investigate Planned Parenthood videos”, washingtonpost.com, 22 juillet 2015.
[6] S. Conroy, “Could Jeb Bush Win Over the Christian Right un ’16?”, realclearpolitics.com, 8 avril 2014.