L’envie d’aller plus loin pour aider les enfants trisomiques naît souvent d’une expérience personnelle. C’est le cas de la Waterlootoise Joëlle Leemans. Il y a 11 ans, naissait son troisième enfant, un petit bonhomme porteur de la trisomie 21. «Il est entré dans l’enseignement spécial, et vu les lacunes pédagogiques rencontrées, nous avons décidé, avec d’autres parents, d’ouvrir une antenne d’ApemT-21 dans la région. Nous sommes indépendants, mais poursuivons les mêmes missions que la maison mère, à Verviers.» À savoir une information complète autour de la trisomie, la rencontre avec les familles, avec différents intervenants, des activités récréatives, le café des parents…
«Nous avons l’impression de faire avancer le schmilblick de la trisomie en la démystifiant. Ainsi, nous avons dernièrement organisé une séance photos, dont le résultat était très réussi. Nous avons aussi mis sur pied un défilé de mode avec six enfants trisomiques et des sportifs de haut niveau. Le succès était au rendez-vous. Cette initiative a montré que les personnes porteuses d’un handicap pouvaient aussi être belles!» Mais le plus grand souhait de Joëlle reste aujourd’hui la création d’une école pour trisomiques à Waterloo. «Nous sommes en attente d’un accord pour les bâtiments. Notre modèle? Un établissement madrilène du même type, dont tous les enfants pouvaient lire en sortant. En Belgique, ce résultat reste utopique à l’heure actuelle.»