Extrait de "Les vieux". Daudet, A. Lettres de mon moulin. Paris : Poche. 1983. 102-103
Et nous, quand allons-voir les personnes seules qui ont besoin de notre compagnie ? Un simple coup de fil ou un sourire peuvent faire tant de bien ! “Il faut que tu me rendes un service, mon ami. Tu vas fermer ton moulin pour un jour et t'en aller tout de suite à Eyguires... Eyguières est un gros bourg à trois ou quatre lieues de chez toi – une promenade. En arrivant, tu demanderas le couvent des Orphelines. La première maison après le couvent est une maison basse à volets gris avec un jardinet derrière. Tu entreras sans frapper – la porte est toujours ouverte – et, en entrant, tu crieras bien fort : « Bonjour, braves gens ! Je suis l'ami de Maurice... » Alors, tu verras deux petits vieux, oh ! Mais vieux, vieux, archivieux, te tendre les bras du fond de leurs grands fauteuils, et tu les embrasseras avec tout ton coeur, comme s'ils étaient à toi. Puis, vous causerez ; ils te parleront de moi, rien que de moi ; ils te raconteront mille folies que tu écouteras sans rire… Tu ne riras pas, hein ? Ce sont mes grands-parents, deux êtres dont je suis toute la vie et qui ne m'ont pas vu depuis dix ans… Dix ans, c'est long ! Mais que veux-tu ! Moi, Paris me tient ; eux, c'est le grand age… Ils sont si vieux, s'ils venaient me voir, ils se casseraient en route… Heureusement, tu es là-bas, mon cher meunier, et, en t'embrassant, les pauvres gens croiront m'embrasser un peu moi-même… Je leur ai si souvent parlé de nous et de cette bonne amitié dont ... »
Extrait de "Les vieux". Daudet, A. Lettres de mon moulin. Paris : Poche. 1983. 102-103
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Pourquoi tant de bruit autour de cette affaire, alors qu’en Belgique l’euthanasie, depuis sa légalisation, tourne à l’épidémie galopante ? C’est que, dans son fond comme dans sa forme, elle a un furieux air de famille avec… la peine de mort. Peine de mort volontaire, soit, mais peine de mort quand même, qui apporte en sus de l’eau au moulin des partisans de celle-ci : si l’on en croit Franck Van Den Bleeken, il serait donc plus inhumain de garder un homme ad vitam en prison que de lui ôter la vie. Puis il est des rapprochements qui sont un peu dérangeants pour les onctueux promoteurs du « droit de mourir dans la dignité ». Dérangeants, car il ne faudrait pas que le quidam moyen, acquis à la généreuse cause « euthanasie » à force de long et lent travail des esprits et des cœurs, s’avise de poursuivre le raisonnement. Toutes les euthanasies, au fond, ne sont-elles pas des peines de mort ? Des peines de mort « charitables », s’entend, où, comme dans le cas Van Den Bleeken, le condamné volontaire ne se supporte plus dans la prison de sa triste vie. Un condamné volontaire (ou désigné volontaire par ses proches) qui a été tacitement jugé coupable, pas d’un viol ou d’un meurtre, bien sûr, mais coupable d’être inutile, une charge pour la société, une souffrance morale et matérielle pour la famille, coupable d’offrir à nos regards un corps moche et supplicié. Coupable enfin d’avoir perdu sa dignité. Autrefois, la dignité était livrée dans le paquetage de tout « petit d’homme », inhérente à celui-ci, qu’il soit tordu, bossu, mal foutu, et même foutu tout court. Mais aux indigents qui n’ont rien – ni la jeunesse, ni la santé, ni l’usage des membres, ni de l’intelligence –, on vient de voler ce dernier bien, par un discours insidieux qui pénètre les consciences : puisque l’euthanasie, c’est mourir dignement, le contraire de l’euthanasie, c’est vivre indignement. Toute vie, par essence, n’est donc pas forcément « digne », digne d’être vécue. Et cette peine de mort est bien plus lâche que l’autre. Puisque (Ponce Pilate) la société s’en lave les mains. Aucun Créon n’en portera la responsabilité, c’est le condamné qui a « décidé » : l’acte est humanitaire. On vient d’inventer le concept de « bourreau solidaire ». À la pointe du combat pour l’abolition de la peine de mort, il y avait la gauche. Et au centre de son discours, il y avait l’inaliénable dignité humaine qui interdit d’ôter la vie. Même celle des assassins. À la pointe du combat pour l’euthanasie, il y a la gauche. Exit la dignité humaine. Même celle des innocents. La vérité est que, dans l’imbroglio d’un cerveau de gauche, une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Source Quand le RTBF donne la parole à une famille qui refuse l'Euthanasie du père atteint de la maladie de Charcot, cela mérite d'être relevé à la minute 13.22
Cliquez ICI Une vidéo des parents d'Eliot, né avec un poumon sous-developpé, un orifice au coeur et son ADN muté, pour montrer que toute vie bien que courte vaut la peine d'être vécue. Merci pour ce beau témoignage !
D'abord n'employons plus jamais le mot 'euthanasie'.
D'abord, il y a le mot 'nazi' dedans, ce qui n'est pas gentil. Et puis on a tout de suite l'impression qu'il y a une agression, qu'on va forcer les gens. Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme-Lejeune
« Il est important de dissocier cette affaire de la question de la fin de vie. Vincent Lambert n’est pas en fin de vie : il vit une vie à la mesure de son handicap, une vie diminuée, mais une vie qu’on nous proposera peut-être demain de tuer. Mais la société est tellement bousculée qu’on ne réagit plus. Les responsables politiques sont dans une dimension très compassionnelle, très consensuelle, mais nous sommes dans la trahison du réel. On est bien dans l’acte homicide, mais, comme on répugne à utiliser le mot tuer, on nous dit que ce n’est pas vraiment une vie et que, par conséquent, y attenter ce n’est pas tuer… On est entré dans un processus qui me rappelle ce qui s’était passé il y a quarante ans avec l’avortement. Dans une première phase, Bernard Kouchner nous parle, au procès Bonnemaison, d’‘‘illégalité féconde’’ : sur le modèle du manifeste des 343, on décide de violer délibérément la loi qui s’appuie sur une dimension éthique. Ensuite, Alain Claeys souligne qu’il faut ‘‘mener une réflexion sans tabou’’, c’est-à-dire, en fait, qui met de côté toute réflexion éthique. Enfin, avec Jean Leonetti, on vient ‘‘encadrer les dérives’’, c’est-à-dire que, une fois qu’on a accueilli des pratiques qui violent ouvertement la morale, on les encadrera en se donnant un sentiment de garde-fou… Et tout cela va se faire en six mois ! Nous sommes là dans quelque chose de très idéologique où l’intérêt du patient et des familles est devenu très secondaire. » Recueilli par Nicolas Senèze Source La loi belge du 28 mai 2002 qui a dépénalisé l’euthanasie garantit aux professionnels de la santé une clause de conscience en matière d’euthanasie.
Plus personne n’ignore, que le 28 février 2014 a été promulguée la loi modifiant la loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie en vue de l'étendre aux mineurs. Moins médiatisé est le fait que d’autres propositions de loi, liées à l’euthanasie et le droit de s’opposer personnellement à son exercice, ont été déposées au Sénat belge le 26 juin 2013. L’une d’entre elles vise à « fixer un délai à respecter par le médecin, d'une part, pour répondre à la demande d'euthanasie du patient et d'autre part, pour transmettre le dossier médical du patient à une commission au cas où il refuserait d'accéder à la demande de celui-ci ». Une loi peut-elle contraindre la conscience d’un individu ? Quelle force légale ou légitimité sociale reconnaître au droit à l’objection de conscience face aux prescrits d’une loi ? Plusieurs textes juridiques internationaux garantissent le droit à la liberté de conscience. Il s’agit notamment de l’article 9 de la Convention Européenne des droits de l’Homme et de la Résolution 1763 sur le droit à l’objection de conscience dans le cadre des soins médicaux, adoptée par le Conseil de l’Europe le 7 octobre 2010. Madame Andrea POPESCU, juriste au « European Center for Law and Justice » à Strasbourg (ECLJ), siège de la Cour européenne des droits de l'homme, exposera les implications juridiques et éthiques liées à l'exercice effectif du droit à l'objection de conscience. Elle se penchera également sur l’état de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme sur l’objection de conscience. La nouvelle d'un diacre - infirmier qui tue des dizaine de patients (le nombre est actuellement estimé à une 50aine), déjà pendant sa carrière d'infirmier, mais sans doute aussi en tant que diacre, secoue la Flandre.
A Wevelgem où il habite, les villageois sont consternés car cela ne correspond en aucune façon à l'image qu'on avait de lui. Il était d'une charité exemplaire, père de famille serviable. En tant que diacre il aidait beaucoup sa paroisse avec une attention spéciale portée aux personnes agées qui n'arrivaient plus à se déplacer, faisant jusqu'à leurs courses pour leur rendre service. Cet esprit de "charité est aussi ce qu'il invoque dans cette affaire "d'euthanasie active" comme il l'appelle lui-même, ou de "crime" selon les journalistes (la différence ?). Car c'est de la pitié "mal placée", comme le spécifient les médias, qui l'a poussé à tuer les patients sans leur consentement. Comme quoi il y a encore un peu d'humanité dans les réactions: tuer les gens sans leur consentement n'est pas encore admis. Pourtant, n'est-ce pas ce que les politiciens veulent nous proposer ? Mais ici, ça choque. Heureusement. Ce emeut surtout la population c'est le rôle de diacre et d'infirmier, car c'est avant tout un rôle de confiance. Normalement. Ben oui. C'est même un des problèmes de l'euthanasie que ce lien de confiance soignant-patient qui s'effrite. Une affaire qui rendre la vue et la vie à la société ? Je l'espère. |
Jeunes Pour la Vie
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Chaque seconde, ce sont près de 1,5 avortements qui sont pratiqués dans le monde, soit 43,8 millions chaque année.
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November 2023
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